jeudi 25 avril 2013

En 1989, les algues ont peut-être déjà tué...un jogger

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JUILLET 1989 

Mort d'un Jogger sur une plage des Côtes-du-Nord : les algues vertes ont peut-être tué
L'autopsie pratiquée aujourd'hui devrait déterminer les causes exactes de la mort de Jacques Thérin, cet homme de 26 ans qui avait disparu dimanche matin en faisant un footing sur la plage de Salnt-Michel- en-
Grève (Côtes-du-Nord). Son corps a été retrouvé mercredi soir, englué dans des algues en décomposition, à quelques mètres seulement de la route côtière.
LANNION. - Jacques Thérin, 26 ans, est-il mort prisonnier d’un matelas d'algues vertes? A-t-il été victime d'un malaise ? A-t-il succombé aux émanations d'hydrogène sulfuré de l’ulve en décomposition?
En week-end dans sa famille à Ploumilliau (Côtes-du-Nord), cet employé à l'Office HLM de Brest était parti faire un footing, dimanche matin, sur la longue plage de Salnt-MIchel-en-Greve. Ne le voyant pas revenir, sa famille avait donné l'alerte en début d'après-midi. De gros moyens avaient été déployés par la gendarmerle de Plestln-les-Grèves pour tenter de retrouver le jeune homme. Les enquêteurs pensaient qu'il avait pu être victime d'une noyade.
Le corps de Jacques Thérin a été retrouvé enlisé dans les algues vertes, vers 23 h mercredi, à quelques mètres seulement de la route côtière. Dans cette baie, la mer se retire très loin. Au retour de son footing, le jeune homme a peut-être voulu prendre un raccourci là où se jette la rivière «Le Yar». C'est  l'endroit où la couche d'algues vertes est la plus épaisse. Elle atteint une profondeur de cinquante à quatre-vingts centimètres sur une superficie de quelques centaines de mètres carrés. En courant de la mer vers la route, Jacques Thérin s'est emprisonné dans le magma gluant et collant des algues en décomposition où là impossible de s'en sortir. Les pompiers ont dû recourir à un tracto-pelle pour dégager le corps.
Christian DONAL