samedi 30 juillet 2016

Algues vertes, un mort pour rien ???

Un mort pour rien ?  
A Binic, en Côtes d'Armor, le 22 juillet 2009,  dans le cadre de sa profession,  lors de son 3ème transport d'algues vertes en putréfaction, Thierry MORFOISSE décède au volant de son camion : il effectuait ce travail sans aucune protection sanitaire !


A l'époque, le Président du Syndicat de traitement des ordures ménagères de Launay-Lantic informe immédiatement le Préfet et le Procureur de la République des circonstances du drame... Tout de suite, c’est le déni : pas question d’établir de lien entre la toxicité des algues en putréfaction et le décès de Thierry MORFOISSE... Reste ensuite à une justice peu regardante de refuser d’ouvrir un procès au motif que la victime serait morte d'un infarctus du myocarde. Depuis, le dossier s'enlise et sa fille, Carolanne, demande que la mort de son père soit reconnue comme un accident du travail.


Depuis l'accident mortel de Thierry MORFOISSE, les administrations préfectorales obligent les ouvriers qui ramassent et transportent les algues vertes à être désormais, dans des cabines fermées, pressurisées et être équipés de masques et de détecteur du gaz mortel : l'hydrogène sulfuré... Si ce règlement avait été appliqué avant, Thierry serait -il mort ?


Pour l'instant, les juges ne se sont pas donné les moyens de répondre à cette question : refus répété d’une contre-expertise, refus de prendre en compte l’hydrogène sulfuré (H2S) retrouvé dans les échantillons sanguins de la victime, refus de replacer cette mort dans le cadre des nombreuses autres intoxications humaines et animales de même nature.

Étrange enquête où on semble vouloir en savoir le moins possible sur les véritables causes du décès de Thierry MORFOISSE… Une ordonnance de non-lieu est rendue le 9 juin 2016 !


Nos associations soutiennent la famille de la victime et la bataille juridique se poursuit ! Tout sera fait pour que cette mort soit reconnue comme un accident du travail.


La politique de l'autruche, voudrait bien étouffer le dernier message téléphonique de Thierry avant sa mort :

'' J'en ai marre des algues, putain d'algues ! ''